Maintes et maintes fois repoussée, Alita: Battle Angel, l’adaptation du manga Gunnm, sort enfin dans nos cinémas. Qu’en est-il ? Verdict !
Le 28 janvier dernier, nous étions invités à une projection presse d’Alita: Battle Angel en présence du producteur Jon Landau, du réalisateur Robert Rodriguez et des comédiens principaux Rosa Salazar et Christoph Waltz, qui incarnent respectivement Alita et Ido. L’occasion de découvrir le film tant attendu par les fans du célèbre manga de Yukito Kishiro.
C’est la 20th Century Fox qui s’est chargé de cette adaptation. Certains ont occulté la chose mais c’est à la Fox que nous devons l’adaptation ciné de Dragon Ball. Oui oui, Dragon Ball Evolution c’était la Fox. Alors qu’en est-il de cette adaptation de Gunnm ? Elle est tout simplement bluffante.
Le film, dont le scénario est signé par James Cameron s’inspirant fortement des deux OAV, prend place au vingt-sixième siècle, où Ido, un scientifique, tombe sur le buste d’une jeune cyborg dans une décharge. Son cerveau étant intact, il décide de la réparer et de la nommer Alita, celle-ci étant amnésique et ne sachant pas son propre nom. Dotée d’une grande force, très agile et douée pour le combat, la jeune cyborg part en quête d’identité pour trouver ses origines. Et on arrête là pour ne pas vous spoiler l’intrigue.
Du côté des personnages, Rosa Salazar incarne avec perfection Alita (Gali pour les puristes) et on fait totalement abstraction du design « gros yeux » qui avait fait le buzz sur la toile. De même, bien que le personnage soit totalement en CGI, l’illusion est parfaite. On y croit, Alita est là. Christoph Waltz est égal à lui-même avec son charisme inégalé. Son interprétation d’Ido passe vraiment bien tout comme celle de Mahershala Ali qui est sans conteste un des acteurs les plus en vogue en ce moment. Jennifer Connelly quand à elle est assez effacée avec un rôle un peu fade, tout comme Keean Johnson qui manque de profondeur dans son interprétation de Hugo. Côté « vilains », nous avons droit à deux acteurs iconiques, à savoir Ed Skrein en Zapan et Jackie Earle Haley qui incarne le cruel Grewishka.
Le manga n’étant pas avare en hémoglobine, on était en droit de se poser la question du côté gore du film. Il n’en est rien et les scènes les plus sanglantes de l’oeuvre sont censurées (NDLR : la scène du chien qui offre ses marques de sang à Gali est présente mais censurée).
Visuellement le film est impressionnant que ce soit dans les décors, la modélisation de Zalem, de Kuzutetsu et encore des personnages. Ceci dit, l’aspect cyber-punk du manga a céder sa place à une ambiance plus latino avec une représentation du bison à la façon mexicaine. Vous remarquerez que beaucoup d’enseignes et panneaux sont en espagnol. Il ne faut pas oublier qu’Alita: Battle Angel est avant toute chose une adaptation libre américaine.
En dehors des combats, qui sont très impressionnants, il y a aussi une partie que tous les fans attendent : le Motorball. La course ultra violente est représentée à mi-chemin entre les courses du manga et celles du film Rollerball de Norman Jewison de 1975 avec James Caan. Néanmoins, le Motorball n’est que peu représenté dans le film. On aurait aimé en voir un peu plus.
Et pour finir, l’ambiance sonore est grandiose tout comme la bande originale signée par Junkie XL qui se marie très bien avec l’univers du long-métrage.
Alita: Battle Angel est sans conteste une des meilleurs adaptations de manga de l’histoire du cinéma. Même s’il est « librement » adapté, le film respecte l’oeuvre de Yukito Kishiro et offre une vision live de l’univers de Gunnm du plus bel effet. Les effets numériques sont bluffants, le casting est parfait, et l’histoire est prenante. On en redemande. On est fan d’Alita !
Alita: Battle Angel de Robert Rodriguez avec Rosa Salazar, Keean Johnson, Christoph Waltz, Jennifer Connelly, Ed Skrein, Lana Condor, Mahershala Ali, Michelle Rodriguez et Casper Van Dien, est prévu pour le 13 février prochain au cinéma.