Lundi dernier, nous étions invités à découvrir Dumbo à l’occasion de l’avant-première française en présence du grand Tim Burton et de la comédienne Eva Green. Que donne cette version live de l’aventure de l’éléphant aux grandes oreilles ? Voici notre avis !
Pour cette adaptation, Tim Burton s’inspire librement du grand classique de Disney mais aussi du livre original qui inspira Walt Disney pour la création du film d’animation de 1941. Ainsi, le réalisateur a humanisé au maximum le casting en écartant par exemple les corbeaux ou encore les mamans éléphants. Même Timothée, la souris, est présente uniquement comme caméo. Son rôle est donné aux enfants Farrier, Milly (Nico Parker) et Joe (Finley Hobbins), dont le père, Holt Farrier (Colin Farrell), ancienne star du cirque vient de revenir du front avec un bras en moins. Holt doit donc se reconvertir et faire face à la perte de sa femme emportée par la maladie. L’ancien cavalier devient donc dresseur d’éléphant à la demande de Max Medici, le propriétaire du cirque (incarné par le « grand » Danny DeVito).
Bébé Jumbo entre en action non pas par l’arrivée d’une cigogne mais par un accouchement naturel à la grande surprise de Max Medici qui ne pensait pas avoir fait l’achat d’une éléphant pleine. Le petit éléphanteau, né avec une malformation des oreilles devient la risée du public qui le surnomme « Dumbo » dû à un soucis de panneau (Dumbo est un surnom dérivé de Dumb qui signifie « Idiot » en anglais – souvenez-vous du film avec Jim Carrey). Il est assigné à la bande de clowns du cirque, mais la tendance s’inverse quand les enfants Farrier découvrent que Dumbo a la faculté de voler. Il devient ainsi la star du cirque attirant les projecteurs ainsi que la convoitise d’un certain V.A. Vandemere (Michael Keaton), un mystérieux propriétaire d’un parc d’attraction accompagné de Collette Marchant (Eva Green), une séduisante trapéziste française toute aussi mystérieuse.
Le casting colle parfaitement avec l’oeuvre avec un Colin Farrell fatigué et à la recherche de ses repères. Eva Green est surprenante dans le rôle de Collette Marchant. La comédienne troc son accent parfait pour des intonations françaises (assez charmantes). Elle a également annoncé qu’elle a effectué la plupart des cascades elle-même. Danny DeVito est parfait en directeur de cirque vieux bougre tout comme Michael Keaton en entrepreneur intéressé. Notez que Tim Burton retrouve Michael Keaton et Danny DeVito qu’il avait dirigé en 1992 dans Batman : Le Défi. Les enfants Farrier sont assez effacés mais tiennent à deux le rôle de Timothée. Il est intéressant de savoir que Nico Parker, qui incarne Milly Farrier, n’est autre que la fille de la comédienne Thandie Newton (Westworld, Mission:Impossible 2). Mention spéciale à Michael Buffer qui fait ici un caméo en tant qu’annonceur du jeune éléphant avec un mythique « Let’s get ready for Dumbo » (variante de sa phrase culte qui lance chaque match de boxe « Let’s get ready to rumble ») Les amateurs de Boxe apprécieront.
Visuellement, on est loin de l’habituelle ton gothique du réalisateur. On se rapproche plus de Big Fish que de sa précédente adaptation live pour les studios Disney, à savoir Alice au Pays des Merveilles. Un changement qui colle à merveille avec, quand même, quelques easter eggs cachés par-ci par-là comme sur le train du cirque. La photographie est enchanteresse tant les décors et scènes varient. On passe du jaune crépusculeux du cirque installé en campagne aux bleu électrique du parc d’attraction néo-moderne. Un grand bravo aussi pour la scène des éléphants roses qui est tout simplement magnifique et une belle preuve qu’on peut modifier efficacement un scénario pour y ajouter une scène culte de l’oeuvre originale (pour info, Dumbo voyant des éléphants roses après avec bu du champagne par accident). Avec une esthétique irréprochable, on en prend plein les yeux…
…et les oreilles ! Burton ne serait pas Burton sans son acolyte de toujours, le grand compositeur Danny Elfman avec qui il travaille depuis plus de 30 ans (mis à par Ed Wood et Sweeny Todd bien évidemment). Les compositions collent à merveille avec l’univers du film.
Dumbo un véritable poème de Tim Burton. Du rire aux larmes, cette adaptation s’inspire et innove à la fois. Impossible de ne pas craquer devant le petit éléphanteau et ses mimics. Après Alice au Pays des Merveilles, c’est un nouveau grand classique de Walt Disney qui nous émerveille en prise de vue réelle. Une franche réussite qui fera rêver petits et grands.
Dumbo de Tim Burton avec Colin Farrell, Eva Green, Michael Keaton, Danny DeVito et Alan Arkin, est prévu pour le 27 mars 2019 au cinéma.
Les Plus | Les Moins |
Une photographie magique | Certains personnages totalement absents |
Une relecture efficace… | …mais qui peut déstabiliser les fans du dessin animé |
Les expressions faciales de Dumbo sont bluffantes | |
Les compositions de Danny Elfman |
[…] Retrouvez notre critique complète en cliquant ICI. […]