Le 10 et 11 octobre 2023, a eu lieu la 2ème édition du Nocode Summit. A cette occasion, l’équipe de Geek Generation a pu interviewer Pierre Launay, président du SFPN (Syndicat Français des Professionnels du Nocode).

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Bonjour, je suis Pierre Launay, Président du Syndicat Français des Professionnels du Nocode, le SPFN, organisateur du Nocode Summit et CEO co-fondateur de Cube, un groupe qu’on a créé il y a 4 ans, historiquement agence de développement No Code, et plus récemment école, organisme de formation sur des technologies No Code.

Quel est le rôle et le but du SFPN ?

Le syndicat est assez jeune, 2 ans à peine, tout comme il s’agit de la deuxième édition du Nocode Summit. Cela fait partie d’une des grandes missions du syndicat de fédérer l’ensemble des acteurs No Code et Low Code, pour pouvoir créer un effet de réseau, créer des connexions au sein du syndicat. Il y a 5 collèges qui cloisonnent les différents métiers : collège agence, collège freelance, collège organisme de formations, collège éditeur, et un collège international qui regroupe tous les acteurs étrangers, qui sont sur ces 4 premiers métiers, afin d’avoir une initiative qui ne soit pas que française, et qui puisse porter sur l’international. D’ailleurs, on a ici [au Nocode Summit] 70% d’internationaux. Le Nocode Summit c’est une des grosses actions du syndicat qui répond à la mission d’évangéliser le No Code par des actions de communication de grande ampleur. On a fait un tour de France cette année aussi pour voir les acteurs locaux à Toulouse, Nantes, Lyon, Paris. C’est ce type d’action, fédérer les acteurs, mettre en place des actions de communication, et travailler sur des sujets de fonds qui concernent tous les acteurs : la normalisation afnor qu’on a lancé officiellement à la fin de l’année, et qui va se dérouler l’année prochaine; et la reconnaissance du métier de développeur No Code, dont on aura la réponse mi-décembre.

Qu’est-ce que le No Code ?

Le Nocode est un nouveau langage de programmation, qui permet de développer des sites web, automatisation, applications… sans coder. Ce n’est pas une révolution de la programmation, il y a toujours du front, il y a toujours du back, il y a toujours des bases de données. Simplement, les outils sont différents. On va vraiment être sur des outils qu’on pourrait appeler des outils full stack, qui vont gérer tous les aspects : front, data et back pour la majorité des outils. Je pense à Bubble particulièrement. Mais les fondamentaux restent les mêmes. Et par des logiques de drag and drop, glisser-déposer, on va pouvoir avoir une logique de briques qui permet de créer des interfaces, et tout type de solutions digitales. Son cousin proche c’est le Low Code. Le Low Code permet d’intégrer des briques de codes qui sont majoritairement No Code. Donc ce sont des nouveaux outils, et des nouvelles manières de développer.

Pourquoi avoir choisi l’IA comme thème principal pour cette 2ème édition du Nocode Summit ?

On a pris le thème de l’IA cette année, déjà parce qu’il y avait une grosse actualité sur l’IA, mais pas seulement pour ça. On l’a fait aussi parce qu’il y a une conjugaison quasi naturelle entre l’IA et le No Code, l’IA générative, Open IA et ChatGPT en particulier, pour pouvoir générer et structurer de la donnée. Et l’IA vient rendre ses lettres de noblesse au No Code. Parce que c’est tellement accessible, il y a tellement un effet wahoo, rapide, avec un prompt de ChatGPT. Une fois qu’on a généré la donnée, et qu’il faut la structurer, l’automatiser et utiliser le No Code à ce moment-là, cela permet d’y aller beaucoup plus facilement. Alors qu’aller sur le No Code de soi-même, il faut déjà être averti. Le No Code, c’est moins facile d’accès que l’IA et ChatGPT en particulier. Donc l’association des deux, c’est beaucoup de productivité, beaucoup de puissance, pour permettre encore une fois ce que le No Code a toujours permis, c’est-à-dire se concentrer sur des taches à haute valeur ajoutée pour automatiser tout ce qui peut l’être, et de gagner du temps sur toutes les taches chronophages.

Un bilan des 2 jours du Nocode Summit ? Et un mot pour les gens qui voudraient venir au Nocode Summit ?

Bilan des 2 jours positif. Tout le monde est satisfait de l’évènement. C’est vraiment plaisant. Surtout que pour l’initiative, on a essayé de tout doubler, et on a eu plus de 2500 participants. Le syndicat est jeune et n’avait pas beaucoup de moyens. Donc il y a eu beaucoup d’énergie donnée par les équipes en interne. Et c’est ce qui a permis ce succès.

Et comment inciter les gens à venir : c’est le plus grand évènement No Code du monde, il n’y a pas d’équivalent. Et cela permet de faire une veille active de découvrir qui sont les nouveaux, que font les anciens, qu’est-ce qu’ils ont à annoncer. On a quasiment tous les CEO et Co-Founders, de tous les éditeurs, qui sont là de manière très accessible. A la Nocode Summit Party d’hier soir, sponsorisée par Make, on pouvait discuter avec les CEO très facilement. Il y a une grande proximité qui est plaisante et qui permet un networking de grande qualité.

Et pour les visiteurs non initiés ?

Ce qu’on a mis en place, à la différence de l’année dernière, c’est pas mal de challenges, notamment pour des visiteurs qui veulent s’initier au No Code. Il y a un hackaton qui a tourné tout le week-end dernier, juste avant le Nocode Summit, pour pouvoir réaliser des challenges applicatifs. On a organisé le Nocode Earth games autour de la statue Jeff Koons, où il y avait 4 compétitions en parallèle. Les gens qui développaient en No Code, professionnels ou pas, pour pouvoir toucher à la matière. Un peu comme dans les salons de gaming, où il y aurait du jeu, là c’était du code d’application à développer. Donc ce type de challenge est moins corporate. C’est intéressant pour des gens qui voudraient s’essayer au No Code et réseauter. Et ensuite il y a tous les stands pour pouvoir discuter.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.