En 2023, le Muséum national d’Histoire naturelle met à l’honneur une exceptionnelle famille d’animaux présents sur toute la planète : les félins.
En 2023, le Muséum national d’Histoire naturelle met à l’honneur une exceptionnelle famille d’animaux présents sur toute la planète : les félins. Qu’il s’agisse de leur diversité, de leurs impressionnantes capacités de prédateurs, de leurs relations avec les hommes à travers les époques et les cultures ou de leur domestication, les trente-huit espèces de félins vivant sur Terre vont être présentées au public de manière tout à fait inédite. Concepteurs d’exposition, scénographe, commissaire et conseillers scientifiques travaillent de concert avec les taxidermistes et préparateur ostéologique de l’institution, permettant aux futurs visiteurs d’observer de magnifiques spécimens naturalisés aux côtés de spécimens des collections patrimoniales restaurés pour l’occasion. Le rendez-vous est donné le 22 mars 2023 au sein de la Grande Galerie de l’Évolution pour découvrir cette incroyable fresque féline.
UNE DIVERSITÉ MONDIALE, DES CARACTÉRISTIQUES UNIQUES
C’est l’une des familles de mammifères les plus représentées dans les livres et les films, l’une des plus appréciées et redoutées ; c’est aussi l’une des familles d’animaux que le public pense connaître le mieux. Cependant, n’est-ce pas en réalité souvent les mêmes images et les mêmes informations qui circulent ? C’est pourquoi cette exposition associe les connaissances scientifiques les plus récentes sur ces animaux, des naturalisations inédites de spécimens ainsi qu’une scénographie originale liant collections, films et jeux. Elle offre ainsi une des présentations les plus exhaustives de l’univers des félins avec, entre autres, plus de 100 spécimens et pièces anatomiques.
Parler des 38 espèces actuelles, c’est évoquer leur passé, leur évolution mais aussi leur diversité en exposant les plus connues telles que le lion, le tigre, la panthère ou le chat domestique et aussi les plus « confidentielles » comme le chat pêcheur, le chat à tête plate ou le guigna. Il s’agit aussi de présenter les nombreux dangers qui pèsent sur l’ensemble des félins de la planète, avec le cas particulièrement évocateur du lynx en France.
FÉLINS, EXCEPTIONNELS PRÉDATEURS
Qui pense félins, pense chasse et proie. Et les félins sont effectivement parmi les plus impressionnants prédateurs du monde animal. Scènes d’animaux naturalisés et de montages ostéologiques permettent de prendre la mesure de toutes les qualités d’athlètes de ces prédateurs : course, capture, saut, mais aussi de leurs sens ultra développés (ouïe, vue, toucher en particulier) ou encore de leurs attributs spécifiques (griffes, mâchoires, vibrisses, etc.).
C’est aussi l’occasion de rappeler que le Parc Zoologique de Paris, autre site phare du Muséum, accueille toute l’année de nombreuses espèces de prédateurs. Elles seront mises à l’honneur dès le printemps 2023 grâce à une programmation exceptionnelle qui permettra de comprendre que le prédateur n’est pas forcément celui que l’on croit. Au-delà des félins, il y a aussi les autres prédateurs (insectes, oiseaux, petits mammifères, lézards, serpents…). Chacun possède des atouts, des techniques ou des caractéristiques uniques qui fait de lui un chasseur performant.
DES FÉLINS ET DES HOMMES
Les relations entre les humains et ces animaux sont visibles dans de nombreuses cultures et à toutes les époques. Pour en prendre la mesure, l’exposition présente de nombreux objets issus de collections ethnographiques et archéologiques du Muséum et de nombreux autres musées en France (Louvre, Quai Branly, Musée de l’Armée, Musée Guimet). De l’Égypte ancienne à la Grèce antique en passant par le Moyen-Âge, de l’Europe à l’Afrique subsaharienne, de l’Asie aux Amériques, le visiteur découvre des objets culturels et symboliques, emblèmes de puissance, bravoure ou de protection : statues de Sphinx et de Sekhmet, figure d’Hercule coiffé du lion de Némée, casque de Louis XIII à tête léonine, masques et statuettes africaines à l’effigie du léopard, armure de samouraï, poteries pré-incas au motif du puma, etc.
QUELLE DOMESTICATION POSSIBLE ?
La possession et la domestication de félins sauvages sont également abordés dans l’exposition. Jadis capturés par les puissants pour signifier leur supériorité ; aujourd’hui les félins captifs restent en vogue, notamment via les réseaux sociaux. Trafics et commerces illégaux sont les conséquences de ces pratiques.
L’humain cherche en effet depuis longtemps à vouloir domestiquer les félins. Dans cette partie, le visiteur remonte ainsi jusqu’à la plus ancienne preuve de domestication du chat : une sépulture d’homme et de son compagnon félin, à Chypre il y a 9000 ans, bien avant les représentations les plus connues d’Égypte. Les visiteurs s’aventurent au coeur d’une enquête passionnante dans le passé d’un félin incontournable : le chat domestique.
ICONIQUE CHAT DOMESTIQUE
Cette exposition ne pouvait faire l’impasse sur cet animal si emblématique de nos cultures contemporaines. Bien qu’il n’ait pas toujours été l’animal tant apprécié, dessiné, photographié, présent dans les foyers, il a toujours provoqué une forme de fascination, aimé ou mal-aimé. Après un focus sur sa réhabilitation en France à partir du XIXe siècle grâce aux intellectuels et aux artistes, l’exposition aborde la question de leurs territoires, de leurs humeurs et des menaces réelles ou fantasmées que le chat domestique ferait peser sur d’autres espèces.
Cette exposition est donc un véritable hommage scientifique et culturel aux félins, observés sous différents prismes : présentation d’animaux réels (naturalisations, montages ostéologiques), propos scientifique actualisé, jeux, vidéos, dispositifs interactifs et ludiques, objets de collection, etc. L’exposition s’adresse à tous les publics, et s’accompagne d’une programmation culturelle dédiée (animations, ateliers, visites guidées, projections, rencontres, etc.) Enfin, elle a été conçue pour favoriser l’accessibilité aux personnes en situation de handicap (visuel, auditif et moteur). Rendez-vous le 22 mars 2023 !
Informations pratiques
- Exposition du 22 mars 2023 au 7 janvier 2024
- Grande Galerie de l’Évolution – Jardin des Plantes. 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire – 75005 Paris
- Tarifs : 13 € / 10 €
- Ouvert de 10h à 18h tous les jours sauf les mardis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.