Il aura fallu 11 ans a Capcom pour donner une véritable suite à la saga Devil May Cry. Voici donc venir Devil May Cry 5, tout beau, tout chaud !
Malgré un reboot plutôt sympathique, Capcom a refait appel à Hideaki Itsuno pour proposer une véritable suite aux aventures de Dante et Nero. A cette occasion, un petit nouveau rejoint l’équipe, V. RE Engine, ancienne équipe, scénario solide, tous les ingrédients sont là pour faire un bon DMC, mais qu’en est-il ? Verdict !
L’histoire de ce nouvel opus se déroule plusieurs années après les évènements du quatrième épisode, au moment où une invasion démoniaque envahit Red Grave City. V, une sorte d’emo assez mystérieux, engage Dante, Lady et Trish pour affronter un démon du nom d’Urizen à Red Grave City. L’équipe y croise Nero qui a le même objectif, Urizen ayant planté un arbre démoniaque appelé Qliphoth en plein milieu de la ville. Dante, Trish et Lady affrontent le démon mais sans succès. Nero et V partent à la rescousse de l’équipe et se heurtent aussi à un échec cuisant. Dante perd Rebellion dans la bataille et puise dans ses dernières ressources à savoir l’épée de Sparda. Mais ce n’est pas suffisant et Dante est vaincu. Lady et Trish sont capturées par Urizen et Nero ainsi que V sont expulsés du Qliphoth.
De retour à Red Grave City, Nero, qui avait créé sa propre agence de chasse aux démons basée sur une fourgonnette ornée de la pancarte « Devil May Cry », travaille désormais avec une ingénieur assez farfelue du nom de Nico. C’est elle qui s’occupe de son nouveau bras mécanique, Nero ayant perdu son bras démoniaque volé par un démon. Equipé de son Devil Breaker, Nero affronte Goliath et retrouve V. Les deux compères font désormais équipe pour retrouver Dante et tenter de sauver une nouvelle fois le monde. Voilà pour les grandes lignes du scénario de départ. On ne vous en dira pas plus, tant l’histoire est prenante et pleine de rebondissement.
Graphiquement, c’est une bonne claque en pleine figure. Après Resident Evil 7: Bio Hazard et Reside Evil 2 Remake, le moteur RE Engine fait de nouveau des merveilles avec des textures à tomber par terre, des expressions faciales bluffantes, pour un tout qui marie avec brio le côté fantaisiste et gothique de DMC avec le photoréalisme du célèbre moteur maison de Capcom. La modélisation des personnages est poussée très loin avec un sens du détail extrême. On tombe à la renverse quand on voit Nico, cheveux, expression du visage, texture de la peau… bluffant est un doux euphémisme.
Mais les personnages ne font pas tout, le level-design joue beaucoup dans le succès du jeu. A l’instar du dernier Resident Evil, les décors sont magnifiques, jusqu’à même nous faire stopper l’ascension et admirer les détails.
Ce cinquième opus nous met donc aux commandes de trois personnages, à savoir Nero, Dante et V. Chacun des protagonistes possède son propre style et son propre gameplay. Nero est équipé de son épée motorisée ainsi qu’une arme à feu. Mais le gros de son gameplay est surtout l’utilisation des Devil Breakers, des bras artificiels aux fonctions différentes suivant le modèle. Ce bras possède trois options, un tir ou une compétence simple qu’on peut déclencher avec la touche rond, un tir chargé en maintenant la même touche ou tout simplement une attaque ultime en pressant la touche L1, mais celle-ci détruira votre bras, lançant Nero avec son moignon ou équipé du Devil Breaker suivant. Les Devil Breakers s’achète en boutique en début de niveau où via une cabine téléphonique qui verra l’arrivée en fanfare de Nico avec sa camionnette. Des Devil Breaker sont également dissimulés un peu partout dans les niveaux. Nous serez rarement à cours de… bras. Dante est toujours en possession de sa lame fétiche Rebellion ainsi que ses flingues préférés Ebony et Ivory. Petite nouveauté pour notre bon vieux héros, une moto fait son apparition dans le gameplay. Idéale pour les afflux de démons un peu trop conséquent étant donné qu’elle est multifonction et qu’elle sert de double lame dans un second temps. De plus, quand la jauge de Devil Trigger est au plus haut, Dante peut se changer en démon, bien bourrin et jouissif. Et pour finir, le petit nouveau, V, qui possède un gameplay original mais totalement addictif. Notre emo au look particulier ne se bat pas à proprement parler mais il fait appel à des familiers à savoir une panthère, un oiseau et un colosse. La prise en main est certes un peu différente mais une fois maitrisée, on aime vraiment les combinaisons. V est surprenant a utiliser manette en main.
Pour les débutants et ceux qui ne veulent pas s’embêter, le titre propose un mode « combo automatique ». Celui-ci n’est pas franchement interessant tant il pousse à la facilité, ce qui retire du plaisir côté gameplay. DMC oblige, chaque fin de niveau donnera lieu à une notation, du rang D au très prisé rang SSS. Plus le rang est élevé, plus les Démonites Rouges seront conséquentes et vous permettront de débloquer des compétences ou encore de faire le plein de Devil Breakers et autres items. Notez que vous pouvez vous procurer plus de Démonites Rouges en mettant la main au portefeuille, mais si vous êtes patient vous monterez facilement et rapidement en niveau jusqu’à débloquer l’intégralité des compétences sans devoir débourser le moindre centime. Cette option est juste présente en tant que facilité pour les joueurs les plus impatient, il n’y a donc pas de quoi crier au scandale.
Côté durée de vie, comptez un peu plus d’une quinzaine heures pour venir à bout du jeu lors de votre première aventure. Première ? Oui car le titre propose de nombreux modes de difficultés et aussi quelques petites pépites comme le mode live-action (pour les possesseurs de l’édition Deluxe) qui remplace les cinématiques CGI en vidéo live « suédées », un peu comme dans le film culte « Soyez sympas, rembobinez » de Michel Gondry avec Jack Black et Mos Def. C’est hilarant et de très bon gout. De plus, mes missions secrètes trouvées à travers les niveaux pourront être refaites dans un nouveau mode si vous désirez faire de meilleurs scores et tenter de décrocher la mention SSS.
Graphismes à tomber à la renverse, Gameplay jouissif, une histoire prenante… tous les éléments sont là pour faire de Devil May Cry 5, un grand jeu. L’ambiance Rock/Electro de la saga colle parfaitement avec l’univers et ses héros badass à souhait. On notera simplement que la caméra est assez capricieuse et revient un peu trop rapidement derrière le personnage et beaucoup trop basse. De plus, les temps de chargement sont beaucoup trop fréquents, et ce même dans le menu en passant d’un menu à l’autre. Ca casse un peu le rythme. Mais dans l’ensemble, Devil May Cry 5 est une pépite qu’il faut absolument posséder si on a apprécié la saga. Si on pouvait faire la fine bouche, on aurait aimé une localisation totale en français étant donné les excellentes VF des dernières productions Capcom. La firme japonaise enchaine donc avec un nouveau « must-have » après un excellent Resident Evil 2 Remake. On aime et on en redemande.
Devil May Cry 5 est disponible sur PlayStation 4, Xbox One et PC.
Les Plus | Les Moins |
Graphiquement, c’est de la folie | Redondant par moment |
Des personnages attachants | Trop d’écrans de chargement |
Les nouvelles mécaniques de gameplay | La caméra qui n’en fait qu’à sa tête |
A la fois bourrin et technique | Les combos auto… mouais |
Les musiques ultra-punchy | Pas de VF, dommage |