Adieu les RPG au style médiéval mélangeant sorcellerie et dragons, place au réalisme avec Kingdom Come Deliverance, le jeu RPG Medieval digne d’une époque »Jacouilliste » signé par le studio Warhorse ! Kingdom Come Deliverance est plutôt une « simulation médiévale » à l’époque du XVème siècle dans l’Europe Centrale.
La mort d’un roi, le début d’une aventure !
Nous sommes en 1403, vous êtes le fils de forgeron, mais vous ne vous appelez pas Hakim, mais Henry, un glandeur surprotégé par votre mère et une honte pour votre père, lui qui vous voyez reprendre son métier de forgeron.
Henri rêve d’aventures et de gloire en s’entraînant en secret au maniement de l’épée avec le maître d’armes du château. Mais votre vie est semée d’embûches car votre village est réduit en cendres et que vous voyez vos parents se faire tuer sous vos yeux. Blessé, vous fuyez jusqu’au château voisin. Là, le seigneur local vous prend sous son aile et vous incorpore à sa garde. A partir d’ici se présente une longue et pénible quête afin de monter en grade afin de gagner le respect de votre souverain et assouvir votre soif de vengeance !
Kingdom Come Deliverance n’est pas un RPG classique. La progression se fait selon vos choix : entraînez-vous à l’épée, à l’arc, à la course ou apprenez diverses compétences pour améliorer votre personnage. Le rendre plus fort, plus endurant, plus performant, meilleur cavalier, capable de se soigner, de combattre plus longtemps, mieux… Bref, ce sont vos choix qui dicteront votre évolution.
La prise en main !
Le jeu suit une logique relativement implacable. Menacer quelqu’un pour obtenir des informations peut être judicieux… ou un ratage complet, selon vos armes, votre armure et la personne en face de vous. On ne menace, par exemple, pas un soldat quand on n’a que des haillons sur soi… De la même manière, poser trop de question peut vous créer quelques soucis. Dans l’ensemble, il va donc falloir marcher sur des œufs. Mettre un coup de pression quand il faut. Rendre service, flatter, soutirer, menacer… Le tout avec intelligence.
La palette de coups est conséquente, mais difficile à maîtriser, ce qui fait de Kingdom Come Deliverance, un jeu qui se destine clairement – et uniquement – à un public averti, à des joueurs chevronnés.
L’autre souci vient de la caméra et du verrouillage qui ne dérangent pas lors d’un combat solo mais qui deviennent ingérables sur un groupe de trois ennemis par exemple…
Le jeu se veut lent mais appréciable uniquement – et bien uniquement – si vous voulez savourer l’histoire ainsi que tout son scénario.
Pour les Serials Rushers ou autres Speed Runners, passez votre chemin, vous allez vous ennuyer !
Kingdom Come Deliverance souffre également de temps de chargement assez long, certains scripts ne se lancent pas et des PNJ sont aussi totalement imprévisibles.
Entre les Huissiers qui vous détectent et vous traquent quand ils le veulent et jamais au bon moment, le marchand de charbon – lors de votre première quête – qui ne veut pas qu’on lui parle mais qu’on lui vole sa marchandise, ça commence à devenir compliqué pour un début … Sans oublier la sauvegarde de la partie, pénible. En effet, pour sauvegarder, il faudra acheter une boisson spéciale, le Schnaps du Sauveur, que vous ne pourrez avoir qu’en quantité très limitée. Ajoutez des sauvegardes automatiques trop rares, et vous devrez régulièrement reprendre des quêtes après échec, en recommençant par exemple 30 minutes en arrière…
Personnellement, j’ai du recommencer 3 fois la première quête dans son intégralité afin de la réussir, une quête qui se veut « didacticiel » en plus !
En ce qui concerne le coté graphisme, c’est mitigé : le jeu alterne entre des beaux décors avec de beau horizons et de belles architectures fidèles de l’époque ET des bugs d’affichages sur des décors proches et diverses objets, qui en plus d’avoir des bugs, font également ralentir le jeu et surchauffer votre console !
Notre Emission Geek Show #90 sur le test de Kingdom Come Deliverance
Le verdict de la redac’
Kingdom Come Deliverance est un jeu ayant pris l’initiative de casser les codes du RPG médiéval connu de tous – en ne citant que Skyrim comme référence – comportant un scénario et une narration réussis.
On sent que le travail est basé essentiellement sur les dialogues pour une meilleure immersion dans l’Histoire. L’ambiance sonore est très recherchée et fidèle à ce que l’on peut imaginer d’une époque médiévale !
Les alternatives de vos quêtes suite aux conséquences des choix paraissent très variés ! Cependant, le réalisme a ses limites dans un jeu vidéo, et celles-ci ont été dépassées.
En effet, les contraintes trop nombreuses concernant la gestion de votre personnage (manger, dormir, se laver, progression) ainsi que la limitation de sauvegarde qui peut vous entraîner dans une ivresse.
Le jeu méritait un petit peu plus de temps pour le développement, malgré les bons points que l’on pourrait souligner, on a tendance à croire qu’il s’agit plus d’une bêta, qu’un jeu fini.