Just for Games, Sold Out et Metronomik proposent No Straight Roads, un jeu d’action/aventure musical. Que donne ce tout premier jeu du studio Malaisien Metronomik ? Verdict !
No Straight Roads nous vient tout droit du studio malaisien Metronomik, fondé en 2017, qui signe ici son tout premier jeu. Rattaché au projet, nous pouvons retrouver deux pointures du milieu à savoir Wan Hazmer, Lead Game Designer sur Final Fantasy XV, et Daim Dziauddin, Concept Artist sur Street Fighter V. Deux habitués des grosses productions AAA ayant donc opéré chez Square Enix et Capcom. D’ailleurs No Straight Roads a quelques points commun avec ces deux productions. Tout d’abord le graphic et le Chara-Design des héros arborant des membres déformés (grosses mains, grands pieds, dreadlocks…). On peut retrouver des traits de certains personnages de SFV dans NSR. De plus, le jeu est une sorte d’action/aventure avec une petite note de RPG qui fait fortement pensé à la saga Kingdom Hearts, du gameplay jusque dans certaines musiques (sans parler des comédiens de doublage qui prête leurs voix aux héros qui ne sont autres que les voix officielles de Sora et Kairi de la saga de Square Enix – « une petite larme pour le doublage VF de KH3… »).
L’histoire du jeu prend place dans la ville de Vinyl City, une cité gouvernée par la musique, mais uniquement un seul style… l’EDM (Electro Dance Music pour les novices). La ville est gouvernée par un entreprise du nom de NSR, qui propose aux habitants de l’électricité grâce à des convertisseurs qui transforme la musique est courant. Vivant dans sa tour d’ivoire Tatiana, PDG de NSR, voit arriver un jeune groupe, Bunk Bed Junction, composé de la pétillante Mayday et du très zen Zuke, qui propose le retour du Rock. Humiliés et rejetés par NSR, nos deux musiciens vont tout faire pour instaurer le retour du Rock et combattre l’Electro. Ainsi commence une aventure rock »ambolesque » à travers les différents quartiers de la ville dirigés par les généraux de Tatiana.
Graphiquement, le titre arbore un design coloré et très sympathique. Même s’il n’est pas dépourvu de défauts et parfois même des bugs affolants (les couettes de Mayday sont possédées !!!), NSR est un jeu au design très épuré comme on peut le constater dans la plupart des jeux très cartoonesques. Le chara design est délirant et les différentes personnages sont plutôt bien imaginé. Certains sont mêmes assez drôles et très parodiques comme DJ Subatomic Supernova qui parodie les gestuelles de certains grands DJ de la scène electro ou encore le groupe 10-10 qui se rigole des groupes de K-Pop.
Mayday et Zuke sont extrêmement attachants et sont assez fusionnel tel le Ying et le Yong. Les deux héros sont incarnés par Kelly Marot et Donald Reignoux, qui se retrouvent bien des années après avoir incarné les voix françaises de Kairi et Sora dans les deux premiers Kingdom Hearts (version PS2). On peut également retrouver un casting très dragonballesque avec la présence de Céline Monsarrat, Eric Legrand et Patrick Borg, interprètes de Bulma, Vegeta et Goku (entre autres) qui donne respectivement le LA à Tatianna, DJ Subatomic Supernova et à un capitaine ivre cherchant sa sirène. Une sirène qui n’est autre qu’Anaïs Delva que l’on a connu dans la comédie musicale Dracula, l’amour plus fort que la mort et dans le premier opus de La Reine des Neiges. La version française propose donc un casting cinq étoiles en proposant un florilège du monde du doublage francophone. Sont également présentent l’envoutante Françoise Cadol (LA voix de Lara Croft parmi tant d’autres) et la très regrettée Odile Schmitt. De plus, on peut retrouver d’autres personnalités issues de la toile où du monde du gaming comme le journaliste gaming Julien Chièze qui est plutôt performant dans le rôle qu’il incarne, tout comme la présentatrice et championne de jeu vidéo Kayane qui a le droit à son propre personnage ingame.
L’ambiance musicale est plus qu’omniprésente dans NSR. Ne vous attendez pas à n’entendre que du Rock ou de l’Electro car chacun des personnages à son propre style, du Hip-Hop au Synthwave en passant par le classique. Une partie classique qui, à titre personnel, m’a fortement ému tant la musique du combat contre Yinu ressemble à Kingdom Hearts et l’oeuvre de Yoko Shimomura et son piano envoutant. On retrouve donc de l’EDM, du Dubstep, de la Tech-house, du Synthwave, de la K-POP et même du Hip-Hop avec un battle de rap entre un personnage (no spoil) et Zuke qui sent bon le Rythm Game, et dans lequel on peut entendre le flow de Donald Reignoux (qui n’a pas perdu le nord – désolé j’étais obligé de la faire- hihi).
Chaque quartier de NSR est donc dirigé par un boss. Pour accéder au boss il faut passer les différentes plateformes de sécurité. Les boss ont des mécaniques assez old-school avec des patterns à apprendre. Quand vous battez un boss, vous obtenez un vinyle donnant accès à son quartier, qu’il faut traverser pour affronter le boss suivant. Chaque boss vaincu vous offrira son lot de loot, collectibles et surtout des fans. Ces fans sont l’XP de votre groupe et de vos personnages. Un arbre de compétence est d’ailleurs disponible sur plusieurs niveaux et chaque compétence se débloque avec un certain nombre de fans.
Cet arbre de compétence est accessible grâce à votre QG dans lequel vous pourez trouver une salle de concert clandestine représente l’Arbre de compétences. Une salle de réunion pour être briefer pour les missions par Kliff. L’atelier permettant de custom les armes avec des autocollants pour augmenter points de vie, dégâts, vitesse… Il permet aussi d’assimiler des compétences supplémentaires ainsi que l’attaque Duo Ultime.
Manette en main, le titre s’apparente à un Kingdom Hearts dans ses mécaniques de base, à savoir un bouton pour frapper, un saut, une roulade… un grand classique. Un autre bouton est utilisé pour déclencher certains éléments du décors qui actionneront des armes temporaires, ouvriront des portes ou des téléporteurs. Les gâchettes servent principalement à lancer les projectiles (des notes de musique), utiliser des attaques personnalisées ou tout simplement switcher dans chacun des deux héros si vous jouez en solo.
Effectivement, un des grands avantage de NSR vient du fait que vous pouvez jouer à deux, mais surtout à deux sur le même écran ! De la bonne vieille coop’ des familles au fond du canapé devant un saladier de chips… désolé c’est tellement rare que je m’en extasie. Un bon point pour passer une très bonne soirée entre amis ou en famille. Mais (oui il peut y avoir un « mais ») certains joueurs pourront être déçus de la durée de vie du soft. On est bien loin d’un Action-RPG et ses dizaines d’heures de jeu. NSR se boucle en quelques heures, mais on ne jettera pas la pierre au studio qui offre une aventure plus que sympathique pour un premier jeu.
Pour conclure, No Straight Roads est une aventure fun et sympathique à travers les styles musicaux et surtout un élan de fraicheur avec son design cartoon, son humour qui fait mouche et son gameplay simple, qui sort des sentiers actuels gouvernés par les jeux 18+. NSR c’est un peu un retour en arrière vers une époque plus fun. On notera quelques défauts au niveau du gameplay un peu rigide et surtout l’absence de ciblage empêchant une meilleure lecture de gameplay pendant les phases de combats. Quelques bugs d’affichage ternissent légèrement le tableau, mais c’est surtout la syncro labiale du titre qui est totalement aux fraises, ce qui est dommage étant donné le casting vocal français de qualité qui est proposé. Ceci dit ce test a été effectué avant la sortie du jeu, une mise à jour corrigera peut-être cette erreur. Metronomik transforme donc l’essai avec un No Straight Roads certes perfectible mais fun au possible. On a hate de découvrir ce que le studio de Kuala Lumpur nous proposera à l’avenir.
No Straight Roads est disponible sur PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch et PC via l’Epic Games Store.
Les Plus | Les Moins |
Une aventure old school mais prenante | Un gameplay assez rigide |
L’ambiance musicale | Pas de ciblage des ennemis |
Un casting français extraordinaire… | … mais une syncro labiale totalement aux fraises |
Un charadesign fun et coloré | Pas mal de bugs d’affichage |
Jouable à deux en coop’ | La difficulté parfois mal dosée |